L’immobilier au coeur des promesses électorales

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Article publié le 20 Mars 2017

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Deux dates approchent, le 23 Avril et le 07 Mai, dates auxquelles sera élu le prochain président de la République Française. Loin de nous l’idée de venir commenter des sujets politiques de fond, ce n’est pas notre rôle, et nous ne nous aventurerons pas sur un terrain où chacun est en droit de se
forger sa propre opinion. En revanche il nous paraît opportun de vous éclairer sur les cinq mesures principales préconisées par les cinq principaux candidats à l’élection présidentielle en matière de politique du logement.

Jean Luc Mélenchon

Il souhaite encadrer et donc plafonner les montants des transactions immobilières et ceci afin de limiter les spéculations. Il promet également d’encadrer les loyers, l’objectif étant de faire baisser le loyer médian de 20%. Son troisième volet est le souhait d’une sécurité sociale du logement, sorte de mécanisme permettant à tout le monde d’avoir à vie le droit au logement issu du parc social. Il désire inscrire le droit au logement dans la constitution et interdire de fait les expulsions locatives. Son objectif quantitatif est la construction de 200 000 logements sociaux.

Benoit Hamon

Il souhaite étendre l’encadrement des loyers à toutes les zones tendues et renforcer lescontrôles afin de mieux protéger les locataires. Il veut doubler les taxes sur leslogements et bureaux vacants. Il propose de porter à 1 milliard d’euros par an les aidesà la pierre, et a pour objectif la construction de 150 000 logements sociaux par an. Il estbien décidé à encourager la rénovation énergétique ets’engage à organiser unegrande conférence sur le logement dans les six mois suivant l’élection présidentielleavec les professionnels et les acteurs du logement.

Emmanuel Macron

Il suggère de mettre en place un bail mobilité d’un an pour les contrats précaires en intérim et autre CDD. Il souhaite réformer l’ISF en orientant la part qui finance l’économie réelle vers un impôt sur la rente immobilière. Il considère qu’il faut construire en priorité là où l’offre résidentielle manque, dans les zones tendues, en particulier l’Ile-de-France, la région PACA et l’agglomération toulousaine. Lui aussi a pour objectif d’accélérer la rénovation énergétique des logements en l’ouvrant au plus grand nombre.

Marine Le Pen

Elle désire regrouper un seul ministère comprenant l’aménagement du territoire, les transports et le logement. Elle souhaite faciliter l’accès à la propriété en renforçant les dispositifs de prêts aidés et en améliorant les conditions de rachat par les locataires de leur logement social. Elle veut réserver aux français l’attribution des logements sociaux. Elle propose d’instaurer un grand plan d’aide à la construction et à la réhabilitation des logements et baisser la taxe d’habitation pour les plus modestes.

François Fillon

Il souhaite supprimer l’encadrement des loyers. Il promet de créer un bail à loyer modéré dans l’ancien. En contrepartie, les bailleurs bénéficieront d’avantages fiscaux et les procédures d’expulsion pour impayés seront facilitées. Il souhaite également maintenir le prêt à taux zéro dans le neuf mais également dans l’ancien (à l’exception des zones rurales) et de conserver l’investissement locatif sur des durées plus longues, et à vocation patrimoniale. Quant aux droits de mutation à titre onéreux, ils seront diminués, et les plus-values seront exonérées, passé 15 ans.
A noter aussi sa proposition de supprimer l’imposition des prélèvements sociaux pour les non-résidents.

Le seul commentaire que nous nous permettrons est celui là : nous sommes loin du compte ! Et quel que soit le candidat. En effet, le nombre de logements déficitaires est actuellement de plus de 5 millions d’unités par rapport à nos besoins. De surcroît la diminution de nos gaz à effet de serre rendue obligatoire dans le cadre de la COP 21, obligeant les états signataires à stabiliser le réchauffement dû aux activités humaines et entrée en vigueur le 4 novembre 2016, peut nous laisser perplexe à la lecture des programmes lorsque l’on sait que ces gaz à effet de serre sont générés en France à plus de 40 % par un parc immobilier vieillissant (tertiaire et résidentiel). Tangible et valeur refuge notamment contre l’inflation, vous pouvez donc investir dans l’immobilier « de qualité » en toute quiétude, il n’y en a jamais eu autant besoin !

 

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